Les amis de Tournai

et, pour les souscripteurs, présentation au Château d'Attre

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Contact par mail : pierre.peeters@wapica.be

En 1748, le Traité d’Aix-la-Chapelle met un terme à la Guerre de Succession d’Autriche. Les provinces « belgiques » des Pays-Bas font retour à l’Autriche. Sous le règne de l’impératrice Marie-Thérèse, dans la seconde moitié du 18e siècle, nous connaissons une période de paix et d’essor économique. De 1780 à 1792, la gouvernance est confiée à l’archiduchesse Marie-Christine d’Autriche (1742-1798), sœur de l’empereur Joseph II et de Marie-Antoinette, reine de France.

Depuis 1562, le domaine d’Attre est la propriété de la famille Franeau. Pour affirmer cette nouvelle prospérité, François-Philippe Franeau, comte de Gommegnies et seigneur d’Attre (1702-1755) va raser l’ancien manoir seigneurial pour ériger une élégante demeure aristocratique de style Louis XV. Son fils François-Ferdinand, chambellan à la cour de l’empereur Joseph II d’Autriche mettra trente années pour finaliser la décoration intérieure et l’aménagement du parc inspirés par la symbolique maçonnique.

L’archiduchesse Marie-Christine vous accueille encore dans sa chambre d’apparat où quelques putti volent dans le ciel bleu du plafond. Le regard de son élégant portrait dans les tonalités turquoise semble vouloir attiser votre curiosité sur l’histoire et l’art de la décoration du 18e siècle.

Depuis sa construction en 1752, le château est figé dans son temps ; la décoration intérieure est restée presque inchangée depuis 275 ans. Cas très rare dans notre pays, ce qui lui vaut sa classification comme « Patrimoine majeur de Wallonie ».

II s’inscrit aussi dans l’esprit du Siècle des Lumières : depuis l’entrée du parc avec ses deux colonnes du jubé de l’abbaye de Cambron, rappelant les colonnes du temple de Jérusalem, jusqu’au mystérieux rocher de 33 mètres de haut, érigé de 1782 à 1788 et dominant un dédale de galeries, dispositif culminant d’un parcours dédié à l’initiation maçonnique. Le parc et le rocher sont également classés au Patrimoine de la Wallonie.

Ce patrimoine familial transmis de génération en génération est géré par les châtelains Bénédicte et Baudouin de Meester de Heyndonck, avec la lourde charge de préserver cet « écrin du 18e siècle » qui est resté dans son état d’origine.

En 2002, le professeur Christian Cannuyer a rédigé une première monographie « Attre et ses châtelains (1752-2002) – L’histoire d’une fidélité ». Le caractère unique de ce château avec se décoration qui vous plonge dans l’histoire du 18e siècle méritait un beau livre d’art. Une grande campagne de numérisation a été menée : les œuvres d’art, le salon chinois, le salon bleu, les papiers peints originaux de 18e siècle de la manufacture de Riksem, le Rocher, le parc… tout a été photographié et la mémoire de ce lieu unique au monde est préservée et peut être partagée au plus grand nombre. C’est bien la finalité de ce premier livre d’art sur le château d’Attre qui entre dans la collection Cultura Memoria des beaux livres.

Christian Cannuyer, né à Ath en 1957, historien et orientaliste, docteur en égyptologie, a enseigné ou enseigne encore actuellement à la Faculté de théologie de l'Université catholique de Lille, dans plusieurs institutions universitaires parisiennes (l'Institut catholique, l'Institut Chrétiens d'Orient et l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge) et à l'Université catholique de Louvain. Très attaché à son terroir natal, il est secrétaire général du Cercle royal d'histoire et d'archéologie d'Ath et secrétaire fondateur de l’Association Marcel Thémont pour la Défense du Patrimoine Brugelettois.

Photographe de patrimoine et conception de livres, il a réalisé plus de 55 titres de livres d'arts et publications pour de nombreuses associations. Il dirige la collection Cultura Memoria des éditions Wapica asbl.